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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 09:28

Bon, j'avoue, j'aime pas trop le camping ...

Depuis le camping sauvage découvert enfant, dont j'ai gardé des souvenirs très stressés (des heures à tourner chaque soir à la recherche d'un emplacement discret et à l'oeil). En passant par le camping sans enfants (on était jeunes et beaux) qui s'est résumé à 15 jours sous la flotte, avec invasion de limaces dans nos valises (au s'couuuuuur, j'vais vomir).

Mais bon, cette année, quand une bonne âme (merci Doudou <3) m'a proposé sa caravane dans le Sud de la France, même pas peur, on a récidivé !

Bon, évidemment, qui dit caravane dit campeurs du dimanche, et qui dit Sud dit pluie limitée. Mais n'empêche, on a de nouveau fait du camping, et c'était ... intéressant !

Bon, clairement, on a passé de super vacances.

Des vacances.

Après avoir eu l'impression de ne pas avoir eu de vraies vacances depuis des lustres, on a savouré : le soleil, la mer, les fruits savoureux, les vagues dans lesquelles on saute en s'éclaboussant, les châteaux de sable, la classique collection de pierres extraordinaires qu'on trouvera moches dès qu'elles auront séché et encombreront nos valises, TOUT !

C'était le pied, les gamins étaient comme des coqs en pâte et les parents ont pu ralentir peu à peu le rythme : merci !!!

Et pis le camping ce sont des gens les uns sur les autres certes, mais des gens qui aiment ça, des gens qui sont là pour ça. Hormis la pause caca qui reste délicate (!!!), où la proximité frise la promiscuité, c'est vraiment un lieu sympathique et convivial. On se dit bonjour, on engage la conversation avec de parfaits cons inconnus, on part du principe que chacun gagne a priori à être connu, on se rend des services, bref, 'achement chouette. Les enfants jouissent d'une liberté bien plus grande, ça se promène, ça drague et ça matte, ça fait connaissance ... Chacun garde la liberté de participer à cette micro-société, mais enfin si on choisit le camping, c'est bien qu'on aime ça !

Un autre principe plaisant : utiliser le moins possible sa voiture. C'est le règne des courses de proximité, des petits marchés, du p'tit tour de vélo pour se ravitailler. Un endroit populaire, avec un vrai brassage social, sur la seule base d'un habitat inconfortable temporaire.

Je ne dis pas que je ferai ça touteuuuu ma viiiiie, mais je suis plutôt réconciliée avec le concept !

Restait à voir si 2 grosses semaines à expérimenter avantages et inconvénients du camping nous feraient changer d'avis ...

Et bien on est prêts à recommencer !

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 10:02

Mais qu'est-ce qui fait que parfois on a le temps, et parfois pas le temps ? (article en mode totalement décousu)

Pourquoi certaines soirées se transforment en enfer, engueulades, énervement, stress, rien-le-temps-de-faire et épuisement. Et pourquoi le jour suivant, tout coule harmonieusement, dans le calme, avec efficacité et tranquilité. Et ça me le fait aussi le matin, qu'on se soit levés tôt ou tard (quoique quand on se lève tôt, c'est quand même plus facile pour tout gérer !).

Ces derniers jours, Superpapa et moi en avons fait l'expérience. De soirée pourries-énervées, et a contrario, de chouettes moments douillets et heureux. Sans parvenir à comprendre ce qui avait fait merder les uns, et se goupiller au poil les autres.

Ce qui est sûr, c'est que le fait d'être 2 pour gérer ce quotidien chronophage est un vrai atout, je ne m'imagine même pas l'enfer que serait cette vie sans une vraie solidarité de parents pour tenir le cap.

Alors je vais noter nos 2 soirées presque consécutives et drôlement chouettes, histoire d'y trouver un encouragement pour supporter les soirées-colère-et-épuisement-nerveux :

- il y a quelques jours, après un repas expédié tôt dans la soirée, on a découvert tous les 6 ensemble le chouette dessin animé "Un monstre à Paris", qui a eu le même effet sur nous tous : du baume au coeur, de la bonne humeur, du sourire. C'était vraiment un moment heureux et partagé. Même qu'il y avait école le lendemain, et qu'on s'en est foutu comme de notre première chemise, et qu'on a tous veillé, et prout !

- hier soir, après une fn d'après-midi presque chômée, à bouquiner sur la terrasse avec mon grand dadet enfouie sous une couverture (à peine 15° en plein mois de juin ...), Superpapa a préparé des pizzas pendant que je finissais de corriger ces satanés devoirs. Apolline, Amélien et Isaure se sont fabriqué des déguisements dans des chutes de tissus (Apolline grande cheftaine du bricolage à partir de rien ou presque). Puis ils sont allés jouer dans le jardin, en ont profité pour se fabriquer des balais pour prendre leur envol dans le ciel nuageux. Puis sont rentrés, et à 18h passé, ont décidé de se maquiller. Bon, ça a fini en dispute entre Apolline et Amélien, ce qui m'a conduit à intervenir, très agacée. Et là ... Voilà, c'est là que tout bascule : ils se maquillent, à l'heure où ils devraient être en train de patauger dans leur bain, de mettre leur pyjama, de préparer leurs sacs pour la semaine qui reprend, ... Et ça, ça devrait grave m'énerver, je devrais trouver ça inopportun, et intervenir pour que ça cesse, ramener la "raison" dans cet emploi du temps inconséquent. Mais là, je vois le regard super déçu d'Amélien (Apolline a merdé niveau maquillage, et il est dégouté de la vie). Je découvre Isaure avec des motifs floraux (!!!) sur ses belles joues tanées par le soleil. Elle est trop trop belle comme ça ! Et je vois mon Apolline qui gère ce petit monde, nous pond des idées plus farfelues les unes que les autres (et hypra bordélisantes), mais n'empèche, qui embarque son frère et sa soeur dans ses délires, et fabrique de super moments inventifs et farfelus. Alors, au lieu de sonner le glas de la séance maquillage qui merde, je récupère mon Amélien, nettoie les dégâts, et attrape les pinceaux et le maquillage pour lui faire du sur-mesure. Evidemment, on approche des 19h, c'est franchement pas l'idée du siècle, va falloir leur savonner la trogne pour réussir à leur décaper le visage avant de les coucher. Mais le sourire revient sur la tête de mon petit gars, et dans la foulée, je maquille la grande Apolline drôlement contente aussi. Et ils filent jouer dans une des chambres, avec leurs capes fleuries (oui, cherchez pas, ils ont découpé du tissu fleuri pour faire leurs capes), et leurs masques oranges (re-ne-cherchez-pas : ils ont découpé du tissu orange pour se faire des masques de super-zéros). Et pendant ce temps, Superpapa ne m'a pas épargné quelques remarques dubitatives sur ce timing qui risque de dégénérer à l'heure du coucher, mais a supporté le tout et concocté 2 mégas pizzas qui sont presque prêtes. Il a même allumé la cheminée pour le plaisir et parce qu'on se pèle grave ce soir. On leur sert des giga-parts de ces giga-pizzas, dans des assiettes tout-terrain, ils dégringolent l'escalier pour venir récupérer leur pitance et remonter dars dars poser leurs fesses devant un dessin animé en dégustant leur bon repas. Et les parents se font un petit plateau devant une bonne flambée : elle est pas belle la vie ? Ils sont contents, et nous aussi. Ils sont calmes, et nous aussi ! Fin de la soirée avec la même tranquilité-efficacité : je les débarbouille à la chaîne, ils enfilent leur pyj et se brossent les crocs, je lis deux histoires courtes puis ils filent au lit sans raler. Pas de cris, pas de colère, pas de conflit, le pied !

J'aurais pu tout aussi bien m'énerver devant cette séance de maquillage merdeuse, choper aussitôt ma savonnette et récurer tout ce p'tit monde, imposer le rituel douche-ou-bain suivi d'une mise-en-pyjama d'office. Et c'est sans doute là que tout bascule : quand on se fixe la barre trop haute, quand on veut à tout prix respecter notre timing de parent et d'adulte, quand il n' a pas eu ce moment un peu calme et tranquille qui précède une soirée bien remplie, et qu'on n'a pas pu y puiser un peu de ressource et de calme intérieur. Mais je sais bien que je ne tirerai pas forcément de leçon de ce constat, et que ça merdera peut-être ce soir, ou demain. N'empèche, c'est drôlement bon ces moments inattendus et modestement déraisonnables, à suivre leurs envies, et du coup, à générer du bonheur et du calme pour nous, parents et adultes.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 07:45
Dico-2.jpg
Préparatifs du déménagement obligent, nous avons dû nous habituer progressivement à nous passer du superflu et à ne vivre qu'avec ce qui nous semblait être le strict nécessaire.
Que garde-t-on lorsqu'il faut emballer l'essentiel de ses petites affaires, de ses repères, de ses objets aimés ou utilisés au quotidien ?

Par exemple, du côté de mes (centaines) de livres, je me rends compte que j'ai gardé à portée d'yeux essentiellement des livres pratiques, et évidemment, mon précieux (et vieux) gros-petit Robert.
Dico-1.jpg
La bibliothèque municipale me fournit en romans.
Pour la musique, encore plus simple, j'ai blindé mon Ipod !

Côté fringues, Superpapa et moi, on met en boucle les mêmes fringues sans aucun problème, on a gardé 3-4 pantalons/pulls chacun, et c'est largement finalement : de toutes façons, y a bien longtemps qu'on n'arrive plus à suivre la mode !

Pour les enfants, c'est plus difficile : on leur demande de se passer d'une grosse partie de leurs jouets et objets favoris, et depuis plusieurs semaines, Amélien tourne en rond en râlant. Et il a raison : il a toujours attaché beaucoup d'importance à ses repères, ses petites affaires, installées comme il aime. Et moi, j'ai emballé ses affaires sans le concerter, en essayant d'être efficace, mais j'aurais dû prendre le temps d'en parler avec lui ... Théophane a conservé aussi longtemps que possible ses livres/consoles/ordi, et du coup il n'est pas trop perturbé. Quant à Apolline, du moment qu'il lui reste de quoi dessiner, et quelques Petshop, tout va bien ! Petite Isaure joue essentiellement à déballer les cartons restés ouvert, du coup elle y trouve largement son compte ...

Nos jeux de société, en quantité industrielle, ont été sagement rangés, en deux étapes : ceux-auxquels-on-jouait-peu, puis ceux-qu'on-aime-mais-quand-même-il-faut-se-décider-à-les-emballer, en gardant tout de même ces deux trésors :
Jeux-societe.jpg
De quoi faire une partie de rami avec les enfants, et notre top 1 des jeux de société pour grands : Agricola. Celui-là, impossible de s'en passer très longtemps, d'autant que désormais Apolline et Théophane gèrent suffisamment la partie "simplifiée" pour jouer sans nous.

Dans la cuisine aussi, difficile d'emballer mes ustensiles et autres appareils favoris. Mais ça me permet aussi de réaliser qu'il y a énormément de choses qui ne manquent pas : je déciderai probablement de ne pas les conserver une fois mes cartons réouverts. Je n'ai pas emballé mes livres/classeurs de cuisine même si je manque de place et de temps pour mitonner des repas dignes de ce nom. Parmi mes livres préférés/les plus utilisés, ces deux-là :
Cuisine.jpg

Et peu à peu les placards se vident, et les armoires se démontent, en même temps que nous tournons une sacré page de notre vie !
Placards.jpg

Enfin on a encore largement de quoi nous occuper les jours qui viennent ...
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 17:05
Ouep, carrément dans l'jus la zoyeuse famille !
Parce qu'on vous zavait pas dit, on est en plein préparatifs de déménagement. Et pas un p'tit déménagement : du genre le méga big boum déménagement, avec à charrier 10 ans de merdes et de bordel accumulés dans une maison devenue trop petite, mais suffisamment grande pour nous permettre de collectionner tout plein de choses plus ou moins inutiles. Et 4 loulous dans les basques qui ne nous facilitent pas la tache au moment de faire les cartons et le tri qui va avec ... Enfin tout bien considéré, on se débrouille pas trop mal, et les choses avancent tant bien que mal. On devrait être prêt pour la mi-avril, date du grand départ dans l'Est : eh oui, où on va emmener tout ça ?
A 350km de chez nous !!!
Un grand grand départ donc, vers une nouvelle vie, peine d'espoir de nouvelles aventures, et pleines de possibilités pour notre modeste vie (et notre budget), au premier rang duquel une maison à notre taille, avec un jardin à notre envie !
Nous quittons donc la région parisienne qui nous ressort par les trous de nez depuis bientôt 10 ans, et forts d'un optimisme un peu déraisonnable, nous nous lançons dans le vide !
En fait, je m'aperçois qu'on a toujours fonctionné comme ça, en faisant confiance à la vie, à notre énergie, à nos envies, pour nous guider tout au long de cette vie trop courte pour la remplir de regrets et de projets abandonnés.

Et pour le moment, en plus d'être épuisante, l'expérience n'est pas inintéressante : que garde-t-on tout près de soi quand on doit emballer le plus gros ? Qu'est-ce qui nous semble indispensable ? De quoi se passe-t-on le plus facilement ? J'y reviendrai à l'occasion.

Autre constat : j'ai beau essayer de me raisonner, je n'arrive pas à vivre ces semaines de préparatifs pleinement. Je trouve ça terrible, ces journées comme entre parenthèse, mais je n'arrive pas à faire autrement : comment profiter pleinement des choses, et en même temps penser sans cesse aux choses à faire, à ne pas oublier, à organiser ? Comment réussir à lacher prise et à ne pas laisser filer sa vie tout en étant dans des préparatifs aussi chronophages ?

J'essaie de garder un certain nombre de repères dans notre quotidien, mais finalement, nous vivons depuis des semaines "dans l'attente de", projetés vers cet avenir enthousiasmant et effrayant à la fois, et délaissant notre précieux présent.

Faut que je mûrisse tout ça en essayant d'en tirer le meilleur (ou le moins pire !).

Bises et pensées à tous ceux que je délaisse ces derniers temps ...
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:14
Je ne sais pas pourquoi, ce matin, en passant l'aspirateur dans toute la maison (!), il m'est venue cette pensée : d'aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais su vraiment ce que je voulais faire dans la vie !
Bien-sûr, j'ai eu ma période dinosaures (comme tout le monde non ?), ou ma période "je fais la classe à ma petite soeur" ... Mais non, vraiment, je n'ai jamais eu le désir profond de faire tel ou tel métier, d'être spécialiste de telle ou telle matière. Non.
D'ailleurs, toute ma scolarité a été marqué par cette envie de picorer un peu partout, sans savoir où aller : un bac scientifique mais avec toutes les options littéraires possibles, y compris du français en terminale après avoir passé le bac de français en première (!), une prépa littéraire mais avec des options supplémentaires (éco et compagnie, HEC me voilà !) et une inscription au cas où à Pierre et Marie Curie (fac de sciences à Paris), une année d'IUFM, puis non finalement une maîtrise de Lettres. Un travail de bibliothécaire où me plaisaient tout autant la science-fiction, le polar, les mangas, la littérature contemporaine, les livres de vulgarisation scientifique, etc. Et un travail auprès des publics jeunes, tout-petits, mais aussi ados, et adultes, et même les "personnes âgées". J'ai appris à couvrir les livres, puis à les choisir, puis à les enregister dans l'ordinateur, puis à paraméter le logiciel lui-même (!), à faire des contrats pour les intervenants artistiques, à gérer le budget d'un service, etc, etc. Dans ma vie de tous les jours, j'ai appris à tricoter, coudre, crocheter, cuisiner, jardiner, plus ou moins bricoler, bidouiller un ordi, faire du taï chi, ... J'ai fait de la guitare et de la flûte traversière, et là aussi en musique, j'aime autant Toumani Diabate que Mozart, The Divine Comedy que Ella Fitzgerald. Jour après jour, période après période de ma vie, j'ai multiplié les passions d'un jour ou plus, et pris un pied d'enfer à en découvrir le plus possible.
En fait, voilà ce que je veux faire dans ma vie, je veux vivre 100 vies ! C'est l'impression que ça me fait quand j'y pense. Avoir vécu des périodes très distinctes de ma vie, m'être passionnée pour des choses très différentes, être totalement une autre que celle que j'ai été, et du coup avoir l'espoir de continuer à en découvrir autant dans l'à venir. C'est sans doute aussi la raison pour laquelle je suis si peu pressée de retourner travailler : en étant à la maison, je suis tour à tour mère nourricière, camarade de jeu, pâtissière, cuisinière, nettoyeuse en chef de la maison, organisatrice agrée de la vie de la tribu, et bien-sûr j'en passe ! Je peux câliner, lire, écouter de la musique, continuer de découvrir tout plein de choses en surfant ça et là, faire une bonne popotte, bricoler des potions magiques, et le tout, quand je veux ...
Je ne dis pas que c'est toujours simple, facile, reposant. Mais voilà ce que je veux dans la vie : je veux essayer de faire ce que je veux de ma vie.
(enfin un truc comme ça ...)
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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 15:01
Six mois déjà, un peu plus même !
La moitié d’une année, depuis l’arrivée de notre petite chérie, depuis notre vie à 6.
Un bilan ? Non, ce serait tellement triste de conclure alors que nous ne faisons que commencer …
Mais quelques pensées tout de même.
You know what ? I’m happy !
Oui, very very happy !
Je me complets douillettement dans cette nouvelle vie, je profite. Du coup, je néglige pas mal de choses, vous en premier lieu, mais c’est pour mieux profiter du reste.
Six mois donc, six mois à roucouler, à galérer parfois, à remercier le plus souvent. Merci pour cette petite, merci pour cette joie au cœur, merci pour ce bonheur que l’on se construit, avec nos petits bras musclés. Parce qu’il en faut du muscle pour gérer tout ça, du muscle au cœur, du muscle au cerveau, du muscle à l’âme, du muscle au porte-monnaie percé.
Et oui, ça ne se fait pas tout seul, élever ces quatre chéris, tenir la maison, continuer de voir les amis, la famille, rester en contact avec ceux qu’on aime, vivre ce congé parental sans trop de galères ou de frustrations une fois payés le crédit de la maison et tous les prélèvements sur le trop petit salaire de Superpapa. Et en même temps ça reste d’une facilité déconcertante, sans doute parce qu’on veille à voir le verre à moitié plein, et qu’on le déguste à petite gorgées gourmandes, ce bon verre de pinard ! Et ça n'efface pas les difficultés du quotidien, les fatigues ou les soucis. C'est juste que ça permet miraculeusement de les relativiser, de les mettre à distance, de s'en protéger même quand on a l'impression ponctuellement d'avoir carrément la tête dans le guidon !

« Mais quand est-ce que tu trouves du temps pour toi ? »
Cette question me fait mourir de rire ! En fait, je n’arrive même pas à la comprendre, ou à me faire comprendre de ceux qui me la posent : du temps pour moi, j’en ai toute la journée ! A chaque moment où je serre ma petite contre moi, à chaque tétée, je suis en train d’en prendre, du temps pour moi. A chaque crêpe que je fais cuire en pensant aux babines pleines de chocolat de mes chéris, j’en prends du temps pour moi. Ce temps pour moi, c’est le temps d’être heureuse dans la vie que je me suis choisie, une vie sans regret ou frustration profonde. Une vie que je ne laisse pas filer, que je ne regarde pas de loin, dans laquelle je suis pleinement et entièrement présente. Je choisis de réussir ma vie plutôt que de réussir dans ma vie ? Peut-être, sûrement même !
Je me sens entière et non plus morcelée. Je me sens très actrice de ma vie aussi, j’ai l’impression d’avoir une démarche très volontariste, de construire activement tout ça. Et de la même façon, le jour où je sentirai un manque, un déséquilibre, j’essaierai de trouver le moyen de rétablir les choses, de construire autrement.
J’ai commencé d’ailleurs. Depuis un mois, j’ai un peu organisé mes journées pour me laisser un peu moins happer par toutes ces obligations matérielles. Je n’ai pas encore totalement trouvé mon rythme de croisière, mais je suis quelqu’un de naturellement organisé, alors je me fais confiance, je vais y arriver ! Et puis j’ai recommencé le taï chi, avec beaucoup de bonheur. Malgré presque un an d’interruption, j’ai repris le chemin du dojo, et mon corps a tout de suite retrouvé ses marques, en faisant mon enchaînement avec beaucoup de bonheur.
Tout ça me fait drôlement réfléchir aussi, à la vie, à ma vision de la vie, de la femme (tiens, je pense à toi Petiboutz, faudrait vraiment qu’on prenne le temps d’écrire un truc toutes les deux là-dessus). Mais ça, faut que je le mûrisse encore, et que je prenne le temps d’en parler plus longuement.

Bon, c’est le bordel cet article …
Mouais, tant pis !

Six mois déjà, merci mon chéri, d’avoir dit oui à ce nouveau bébé, d’être content quand la maison est propre et le repas savoureux, de ne pas râler quand la maison est sale et le repas en retard ou expérimental ( !), d’avoir ces yeux tout plein d’amour quand tu regardes ta princesse, de venir avec moi demain pour le nouvel IRM d’Isaure, d’assurer grave le matin même quand tu es archi super bruyant comme ce matin, même que j’ai pas pu me rendormir tellement tu faisais du bruit !
Merci d’être content de notre vie toi aussi, et d’essayer de corriger le tir quand le verre te semble trop vide.

Et puis bordel pour bordel dans cet article, pendant que j’y pense, je suis en train d’écouter l’album Lost Channels de Great Lake Swimmers, c’est archi super bien !

Bon, je devrais prendre le temps de surfer par chez vous, mais le temps a bien filé cet après-midi encore, et après le glamour étendage de lessive quotidien, j’avais prévu de trier les photos prises dans le jardin ces derniers jours histoire d’en envoyer à papy Guy et d’en mettre sur le blog. Pffff, quel cas de conscience ! Et après on dira que je n’ai rien à résoudre ou à gérer en étant à la maison …

Ah oui, j’avais aussi envie de faire une bise toute spéciale à M’dame Framboise, elle se reconnaîtra. Une bise pour le petit bébé arrivé dans sa famille drôlement gâtée d’avoir une mamie dont le cœur a l’air d’être un havre si douillet, et qui nous accompagne de ses petits mots avec une gentillesse qui me touche sans que je ne sache comment remercier. Alors voilà, un merci tout simplement.

Ciao les zamis, la suite au prochain n° !
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 12:26

Oui, j’ai un profond bonheur au fond de mon cœur …
Non pas que tout soit rose en ce moment, c’est même pour plusieurs de nos proches et nous-mêmes une période assez rude que ce début d’année, avec des tristesses et des soucis qui vous serrent la gorge rien que d’y penser.
Mais malgré ça, dans mon cœur à moi, mon cœur de maman-actuellement-en-congé-maternité-qui-couve-sa-petite-bébée, je sens une paix et une joie qui me ressourcent et me soutiennent avec une force vive et inébranlable. Et rien, ni le quotidien qui assomme et fatigue, ni les nuits parfois agitées, ni les soucis et les peines, non rien ne peut réussir à atteindre ce bonheur profond, soyeux, tendre et doux.
J’ai comme une réserve inépuisable de joie qui me porte, et qui se recharge rien qu’à regarder ma petite doucette, rien qu’à la sentir, rien qu’à l’écouter gazouiller ou rire aux éclats.
Et avec elle mon Amélien lové contre nous deux pendant la tétée, mon Apolline qui m’écrit des mots de réconfort tellement plein d’amour et de sagesse, mon Théophane en joie devant sa petite sœur ou ses cadeaux d’anniversaire ou sa bonne note inespérée en anglais.

Pourtant la vie nous chahute drôlement, et l’exaspération gronde ou submerge quand le temps manque ou la fatigue me démunit.

Mais tout de même, quelle chance de ressentir ça. Quelle chance de le vivre.

Je mesure chaque jour, oui chaque jour de plus, quelle chance j’ai d’avoir ce temps partagé avec mes enfants, avec ma petite. De ne pas devoir déjà la laisser pour aller travailler, même si bientôt la vie à 6 sur le maigrichon salaire de Superpapa ne va pas être simple. Mais je vis au présent, dans ce présent moelleux et ralenti de la journée en tête à tête avec Isaure, dans ce présent bruyant des soirées et des week-ends à 6.

Et les journées s’écoulent, entre tétées, bain de la doucette, lessive, rangement de tout ce qui traine, tricot, pâtisseries pour les gourmands, câlins … Je ne produis rien, je ne suis plus « active », et pourtant je vis avec une intensité très particulière, et je n’ai pas de frustration devant ce temps qui file. Parfois une angoisse pointe : 3 mois déjà, en ai-je suffisamment profité ? Qu’ai-je fait de mon temps ? Et puis non, décidément, je suis heureuse, alors ces questions m’assomment. Comment perdre ce fameux temps à répondre à de fumeuses questions, quand ma petite me regarde si intensément, me sourit si amoureusement ?

Tant pis pour les projets, les listes de choses à faire, je la prends contre moi, elle est si moelleuse, chaude contre mon sein, douce contre ma joue.

Hummmmmm …

PS : et pardon pour les non-visites par chez vous, j'ai beau me dire que je devrais, que je pourrais trouver le temps, je ne sais pas par quel sortilège la journée passe si vite et la soirée se termine sans que je n'ai réussi à venir vous dire merci pour vos pensées et vos messages ...

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 15:04

4 semaines demain que ma princesse est née.

4 semaines demain que ce miracle merveilleux de la vie est arrivé.
4 semaines de bonheur, d’intense vie, de grand chamboulement, et de fatigue !

Comme le temps file …

Difficile parfois de réussir à profiter de tout ça, de cette abondance, de chaque parcelle de cette vie que nous construisons, que nous traversons.

Hier, j’ai passé la journée comme un automate, et puis brusquement cette nuit, je suis sortie de ma torpeur. Oui, parce que la nuit, hormis les réveils de ma doucette, mes insomnies cogiteuses sont toujours là ! Cette nuit donc, je m’en suis voulu de déjà me laisser engourdir par ce train train qui fait que tout glisse sans retenir notre attention. Non, ce n’est pas comme ça que je veux vivre ces moments précieux, vraiment pas. Mais la fatigue aidant, je sens bien que cela menace, que cet engourdissement tragique me guette. Alors je me secoue.

Ma petite poupette dans les bras, je me plonge en elle, je frémis et palpite. Je me rends compte de l’absolue similitude que je ressens à cet instant pour elle avec le sentiment amoureux : mon cœur bat la chamade brusquement, mes entrailles se serrent délicieusement, j’ai juste envie de la voir, de l’étreindre, de la respirer. C’est difficile de supporter l’intensité de ce sentiment … De rester ancrée dans la terre et en même temps de profiter de ce sentiment grisant. Je sens bien que je n’ai pas encore atterri. Depuis 4 semaines je plane, heurte un obstacle ici ou là, et dérive au gré du vent, ou plutôt au gré de ma petite. C’est bon de se laisser faire, bon et étrange, facile. Mais surtout, surtout, je ne veux pas que cela devienne automatique. Je veux continuer de m’émerveiller.


Ce petit mot pour me le rappeler.

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 14:41

Encore un vieil article que j'avais oublié de publier ... j'avais écrit ça en juillet dernier ...

Enième réflexion hier soir en voyant mon ventre et mes 3 autres loulous : "Eh ben dis-donc, vous avez du courage !". J'aurais vraiment dû les compter (en gros, on m'a dit ça 9 fois sur 10 !!!), et surtout, enfin trouver une réponse qui fuse et coupe la chique gentiment mais sûrement à cette tripotée de gens bien-pensants ... M'enfin, pourquoi j'en n'aurais pas 4 des enfants, et même 5 ou 6 si ça me chante !

Tout ça me fait du coup penser à une conversation récente avec une amie autour de l'arrivée de ce petit haricot : pourquoi on fait un enfant ? Pourquoi on fait un nouvel enfant ?
Evidemment qu'il y a un certain nombre de raisons "intellectualisées" (désir de fonder une famille, de péréniser son couple ou son amour dans un enfant, influence d'une éducation, d'une foi, d'une expérience personnelle au sein d'une famille nombreuse, ...).
Mais ce dont j'ai envie de parler, c'est surtout de ce besoin animal et irrépressible de donner la vie. En disant ça, je ne nie pas que je suis un être pensant déterminé par son environnement (économique, familial, ...), mais en ce qui ME concerne, ce besoin animal vient vraiment au premier plan. Je n'ai jamais pensé et désiré aucun de mes enfants quand c'était "le bon moment", quand c'était "possible" pour des raison x ou y. Théophane est arrivé alors que j'étais étudiante et Superpapa faisait son armée. Et ça a d'ailleurs été une grande source d'inquiétude pour nos parents respectifs. Mais pour nous, c'était une évidence. Nous avons conçu notre fils parce que c'était devenu dans nos tripes le fameux bon moment. Nous avons résolu ensuite les questions matérielles qui en découlaient. Quand Apolline est arrivée dans nos vies, ce n'était pas pour donner une petite soeur à son grand frère. C'était d'elle dont nous avions envie, nous avions envie d'un enfant, d'un nouvel être dans notre famille, pour ce qu'il était en lui-même. Envie de concevoir, envie de sentir la vie frémir puis naître, envie de respirer ce bébé, de le serrer dans nos bras. C'est aussi une des raisons pour lesquelles il n' a pas de régularité dans l'arrivée de nos enfants. 2 ans entre les 2 premiers, puis 3 ans 1/2, puis 5 ans. Parce qu'à chaque fois, c'est notre désir incontournable qui a déterminé notre choix, même si financièrement ou professionnellement c'est tout sauf le bon moment !
Attention, je ne juge pas le parent qui attendrait que les "bonnes conditions" soient réunies. Mais pour moi, ce n'est pas comme ça que cela se construit. Le désir grandit au creux de mon ventre et je sens profondément et puissamment combien ce désir est instinctif, animal, même si c'est bien en tant qu'être pensant que je me laisse guider par cette animalité.

Et c'est l'animal qui parle en moi qui rend ce désir incontournable.

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 09:13
Bizarre comme certains matins sont "torrides", une course effrénée contre la montre, cris et énervements en prime. Et puis parfois, c'est juste un petit miracle de bonheur ...

Ce matin, Superpapa parti très tôt (because nouvelle voiture plus grande et nouvelle carte grise à faire), les loulous levés suffisamment tôt pour prendre le temps de déjeûner à leur rythme, et même de prendre la douche zappée la veille. Le grand Théophane chargé comme une mûle par tout seul au collège, à pied dans le froid, mais de bonne humeur à l'idée des vacances qui se profilent à l'horizon.

Et Supermama et ces deux ouistitis restant finissent de se préparer. Et hop, dehors à notre tour, dans la rue froide et calme. Et même qu'on est à l'heure, voire en avance, en tous cas assez pour prendre notre temps ! On marche, Apolline, Amélien et moi, tranquillement, on fredonne, on se donne la main qu'on caresse du bout des doigts.

Tout à coup Apolline se retourne et nous fait remarquer le feu d'artifice rose-orange et bleu qui zèbre le ciel. C'est d'une beauté ... On est tout silencieux, on s'extasie, on se montre différents endroits tous plus beaux les uns que les autres. Le soleil se lève et le ciel éclate de couleurs chaudes. Les parents pressés commencent à nous dépasser, mais on a encore un peu de temps, alors on cherche un endroit où l'on peut encore mieux voir. Je n'ai pas d'appareil photo sur moi, mais on se fait une petite photo dans notre tête. C'est juste un beau et bon moment, ce petit matin froid et sec, tous les trois.
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